Kaliger Dolf
Dolf Kaliger (v1886 – 1940)
Teplitz-Schönau de 1926 à 1933 et de 1934 à 1935
Le metteur en scène
Adolf (Dolf pour la scène) Kaliger débuta comme chanteur d’opérettes à Graz dès avant la première guerre mondiale et resta sur la scène de cette ville autrichienne jusqu’au début des années 20, passant progressivement à la mise en scène. Après une saison au théâtre de Stuttgart (1925-26) il fut appelé à Teplitz-Schönau par Karl Ettinger et y devint, au fil des années (il resta 9 ans au Neues Stadttheater), le maître de l’opérette: il en mit en scène près de 100 au total, souvent avec grand succès. Sa première réalisation fut Die grosse Unbekannte (F.V.Suppe) en novembre 1926 et 15 autres mises en scène d’opérettes suivirent la même saison. Les deux saisons suivantes il en réalisa chaque fois une quinzaine. En 1929-30 (une dizaine de mises en scène), il partagea ce rôle avec Paul Olmuhl mais commença aussi la mise en scène d’opéra (Fra Diavolo d’E.Auber). Les deux années suivantes (1930-1932) il se partagea les réalisations d’opérettes avec Otto Aurich mais se consacra davantage à l’opéra avec les mises en scène de Sly (Wolf-Ferrari), Zar und Zimmermann (Lortzing), Der ferne Klang (Schreker), des Meistersinger von Nürnberg de Wagner – mis en scène en mars 1931 – ou Der Jakobiner de Dvorak en décembre 31. Après une douzaine d’opérettes encore en 1932-33, Kaliger, évincé par Scherler, revint au sein de la coopérative de gestion du théâtre de Teplitz-Schönau de janvier à juillet 1934, mettant notamment en scène Der Feldherrnhügel (Roda Roda) en avril. Dolf Kaliger resta encore à Teplitz-Schönau en 1934-35, sous la direction des Richter père et fils, surtout comme « Charakterkomiker » toutefois. A l’arrivée de Curth Hurrle, Dolf Kaliger fut nommé Oberspielleiter au théâtre de Brüx (dont Hurrle continua à assurer la direction durant sa première année à Teplitz-Schönau). Réengagé par Curth Hurrle pour la saison 1939-40, Dolf Kaliger trouva la mort à Prague dans des circonstances mal élucidées, le 15 avril 1940.
Dolf Kaliger, avant tout metteur en scène d’opérettes, chanta lui-même dans beaucoup d’entre elles, durant ses longues années d’activité au Neues Stadttheater à Teplitz-Schönau. Ainsi, il incarna, de sa manière joviale, notamment le roi dans Madame Pompadour (Fall), le général Pipo de Frascatti dans Das Veilchen vom Montmartre (Kalman), Gabor von Bertessky dans Die verliebte Eskadron (Ziehrer), le major Petrow dans Das Spielzeug Ihrer Majestät (Königsberger), Zsupan dans Der Zigeunerbaron (J.Strauss), Martin dans Bruder Martin (Weinzierl), Emil Schramm dans Zur goldene Liebe (Benatzky), Bela Pörkölty dans Viktoria und Ihr Husar (Abraham), Frosch dans Die Fledermaus (J.Strauss), le duc Max de Bavière dans Sissy (Kreisler), le directeur de l’Hotel des Alpes dans Schön ist die Welt (Lehar), Josua dans Die weisse Herrin (Sartovsky) ou le général comte Hedouville dans Paganini (Lehar). Il eut aussi de plus petits rôles dans un grand nombre d’opérettes comme Meine Schwester und ich (Benatzky), Böhmische Musikanten (Wilhelm/Herz/Grün), Der Rastelbinder (Lehar) ou Das Lied der Liebe (Korngold).