Hartmann Martha
Martha Hartmann (v1893 – 1970)
à Teplitz-Schönau de 1937 à 1940
Martha Hartmann était déjà une actrice expérimentée lorsqu’elle arriva à Teplitz-Schönau en 1937. Elle avait commencé sa carrière dans l’immédiat après-guerre, à Berlin (Lessing-Theater et Barnowsky-Bühnen), où elle avait aussi joué dans six films au temps du cinéma muet, entre 1919 et 1925 (de Das Glück der Irren à Das Recht muss siegen en passant par Bis früh um fünf, Ich bin Du, Versunkenen Welten et Die Bacchantin). Elle avait ensuite obtenu des contrats annuels à Altenburg (1926-27), Schwerin (1928-29), Zürich (de 1929 à 1932) et Düsseldorf. Son contrat au théâtre de Düsseldorf (1932-33) ne fut pas renouvelé au motif que « son père était d’origine juive » et elle partit pour Vienne (où elle parut au Volkstheater) avant de retourner en Suisse, au théâtre de Zürich (de 1934 à 1937). Elle fut sollicitée par Curth Hurrle en été 1937 pour jouer au Neues Stadttheater les rôles de femmes âgées (elle fut engagée comme « Mütter- und Charakterspiellerin« ). Elle resta dans la troupe de Curth Hurrle à Teplitz-Schönau jusqu’en 1940 puis le suivit à Neisse (1940-43) et à Gleiwitz (1943-44). A Teplitz-Schönau, elle débuta en jouant Betty dans Die Stützen der Gesellschaft (Ibsen) le 28 septembre 1937. Par la suite on la vit notamment dans Anna Berger, la mère veuve de Das Nest (Conrad), dans Mlle Atwill, l’aînée des éducatrices de Gefängnis ohne Gitter (Kaus), en Frau John dans Die Ratten (Hauptmann), en Mme Miller dans Kabale und Liebe (Schiller), être la tante dans Etienne (Deval), Anne Dudgeon, la mère, dans Der Teufelschüler (Shaw) et plus tard dans Kammerjungfer (Deval), Uta von Naumburg (Dühnen) ou Das Mädchen Tell (Gondolatsch/Deissner). A Neisse, elle tenta de se faire engager en Suisse (à Berne) par l’entremise de son ami acteur Rudi Wiechel, mais l’affaire ne put aboutir et elle resta en Allemagne jusqu’à la capitulation. Après guerre, elle joua un an au Landestheater de Graz (1949-50) avant de s’installer à Vienne où elle fit de nouveau du cinéma, apparaissant dans Prämien auf dem Tod (1950), Der schweigene Mund (1951), Kaiser Josef und die Bahnwärterstochter (d’Axel Corti, en 1963). Elle reprit aussi le théâtre, au Volkstheater à Vienne, y jouant par exemple dans Traumspiel (Strindberg) avec Marianne Hoppe en 1957 ou dans Peer Gynt (le petit rôle de Kari) en mai 1962. Elle termina sa carrière en jouant Zipfl-Moidl dans la pièce télévisée Frau Suitner (Schönherr), à la TV autrichienne en 1968.