Silten Thea
Thea Silten (1905 – 1965)
à Teplitz-Schönau en 1929-30
Thea Silten, née Silbermann le 6 mars 1905 à Berlin, y reçut après la première guerre mondiale une formation musicale pour devenir cantatrice. En 1927, elle épousa Hans Stuckenschmidt et s’installa avec lui à Prague. Elle eut son premier contrat annuel au Neues Stadttheater de Teplitz-Schönau, pour tenir les seconds rôles de mezzo à l’opéra. Elle chanta notamment, Madame Larine dans Eugen Onegin (Tchaikovsky), Kathinka dans Die verkaufte Braut (La fiancée vendue, de Smetana), Anna-Maria dans Schwergewicht (Krenek), la voix de la mère dans Les contes d’Hoffmann (Offenbach) ou Lady Pamela dans Fra Diavolo (Auber). Elle joua et chanta aussi dans quelques opérettes, comme pour le rôle de la consule Rieth dans Fräulein Puck (Kollo). Thea Silten fut engagée à Essen (1930-32), où elle chanta notamment la princesse Eboli dans Don Carlos (Verdi), puis pour l’opéra au Deutsches Theater à Prague (1932-33). Après l’avènement du nazisme en Allemagne, elle rejoignit le Jüdische Kulturbund à Berlin, où elle chanta dans des opérettes d’Offenbach et participa notamment à un spectacle-récital en novembre 1935 en chantant des airs italiens puis, en novembre 1937, dans Eugen Oneguin (Tchaikowsky). Elle réussit à gagner les Pays-Bas en décembre 1938 puis émigra à New-York où elle se remaria et fréquenta la Juillard School. Elle obtint la nationalité américaine en 1944 et trouva un emploi de secrétaire à partir de 1952 dans le compagnie El Al. Théa Silten est morte en Belgique le 21 juillet 1965.