Erwin Saldern (v1895 – 1955)

à Teplitz-Schönau de 1930 à 1933

Le metteur en scène

Erwin Saldern était un chanteur d’opérette et Kabarettist autrichien. Il était depuis deux saisons à Komotau (aujourd’hui Chomutov) lorsque Fritz Kennemann l’engagea au Neues Stadttheater de Teplitz-Schönau pour incarner les « Bonvivant » dans les opérettes. Il débuta dans Mme Pompadour (Fall) le 1er octobre 1930 et chanta et joua ensuite plus de 30 rôles en trois ans (en fait il n’y eut guère d’opérette où il ne parut pas, qu’il jouât les premiers rôles ou les figurants). Il s’essaya aussi, rarement, à la mise en scène. La plus notable fut Der Jazzsänger – Le chanteur de Jazz – de S.Raphaelson (la pièce qui avait inspiré le fameux premier film parlant du cinéma, en 1927), que Saldern mit en scène le 10 janvier 1931. Erwin Saldern quitta Teplitz-Schönau en été 1933 quant Kennemann abandonna la direction. Il fut engagé à Franzenbad (1933-34), puis à Linz en Autriche en 1935. Au moment de l’Anschluss (mars 1938) il s’exila en France. En 1939 il créa, avec Franz Engel, Fred Berger et Karl Farkas un Exil-Kabarettgroupe nommée « Vienne à Paris », qui présenta des spectacles de cabaret dans la capitale française jusqu’à l’été 40. Pendant la guerre, Erwin Saldern gagna l’Angleterre. Il revint sur le continent en 1946, au Pays-Bas puis en Autriche où il prit la direction, en 1949, du cabaret Weihburg Wien. En RFA, il parut dans un film: In München steht ein Hofbräuhaus, réalisé par S.Breuer en 1951 (et ressorti récemment en DVD).

Le chanteur

S’agissant de sa carrière de chanteur d’opérette à Teplitz-Schönau, Erwin Saldern débuta le 1er octobre 1930 dans le rôle de Maurepas, le ministre de la police, dans Mme Pompadour (Fall) et chanta et joua ensuite plus de 30 rôles en trois ans. Il n’ y eut que peu d’opérettes où il ne parut pas, qu’il jouât les premiers rôles ou les figurants. Parmi ses principales prestations : le comte Lacy de Nagyfaludi dans Meine Schwester und ich (Benatzky), le patron dans Das Wunderbar (Katschner), Janczi dans Viktoria und Ihr Husar (Abraham), Pompeo Napoldi dans Majestät lässt bitten (Kollo), le comte Voloff dans Das Spielzeug Ihrer Majestät (Königsberg), le comte Gerhard Ebersbach dans Peppina (Stolz), le comte Prillwitz dans Der Tenor der Herzogin (Künnecke), Sigismund dans Prinz Methusalem (J.Strauss), le chef des Eunuques dans Das Land des Lächeln (Lehar), Rubin dans Zum goldenen Liebe (Benatzky), Otto Taylor dans Liebling, Adieu! (Rosen), le pâtissier viennois dans Mädel aus Wien (Strecker), Pedro dans Die weisse Herrin (Sarkovsky) ou Bartucci dans Paganini (Lehar).