Andermann Franz
Franz Andermann (v.1906 – 1965)
à Teplitz-Schönau de 1931 à 1933
Le metteur en scène
C’est à Teplitz-Schönau que Franz Andermann obtint son premier contrat annuel, engagé pour la saison 1931-32 par Fritz Kennemann pour occuper les rôles de « Erster Liebhaber » (« jeune premier »). Il s’essaya à la mise en scène lors de sa seconde saison à Teplitz-Schönau (1932-1933), pour des pièces légères comme Der Mann mit den grauen Schläfen de Leo Lenz (décembre 32) ou Achtung! Frisch gestrichen de R.Fauchois (mars 33). Il quitta Teplitz-Schönau après le retrait de Kennemann, pour un engagement à Stuttgart (1933-34) sans pouvoir y revenir à la mise en scène. De 1935 à 1938, il ne retrouva pas d’engagement stable mais se produisit comme acteur dans divers théâtre berlinois et fit de la figuration dans quelques films (dont « Pour le mérite » avec Wilhelm Althaus). Il fut engagé ensuite au théâtre de Düren, puis au Generalgouvernements Staatstheater de Cracovie (1941-44). Après-guerre, il joua plusieurs saisons au théâtre de Baden-Baden (1949-1952), puis au Kammertheater de Fribourg jusque dans les années 60.
L’acteur
Franz Andermann débuta à Teplitz-Schönau en jouant plusieurs tout petits rôles dans Der Hauptmann von Köpenick (Zuckmayer) début octobre 1931. Il joua ensuite le rôle de Fritz dans Das hässlische Mädchen (Joachimson) à la fin du même mois, avant d’incarner un jeune élève-bachelier aux côtés de Ilse Kennemann dans Reifeprüfung (Max Dreyer). Ses premiers rôles importants vinrent ensuite: Marcel dans Der Mann der sein Gewissen trieb de M. Rostand (décembre 1931), Raymond Dabney dans Der Gerichtsvollzieher de M. Harwood et Hans (encore avec Ilse Kennemann) dans Jugend de M.Halbe (janvier 1932), Emile, duc de Cadignan dans Der grüne Kakadu d’A.Schnitzler (février 1932), Klaus Tott dans Königin Christine d’A.Strindberg (idem), Ferdinand dans Egmont de Goethe (mars 1932), Claude Vallée dans Ein Spiel von Tod und Liebe (Le jeu de l’amour et de la mort, de R.Rolland, en avril 1932), Eugen Marckbanks dans Candida de G.B.Shaw (juin 1932), Erich Buchner dans Nur ein Mark d’A. Hinrichs (octobre 1932), Ferdinand dans Kabale und Liebe de F. Schiller (novembre 1932), Philipp Winkler dans Jugendfreunde de L. Fulda et Monsieur Tittori dans Der Hund im Hirn de C.Götz (janvier 1933), le lieutenant Joukovics dans Schwarzrote Kirchen d’A.Hunyadi (février 1933). Après son départ de Teplitz-Schönau, Franz Andermann joua surtout des second rôles à Stuttgart (1933-34) puis fit des « piges » dans divers théâtres berlinois. A Berlin, il joua aussi un tout petit rôle d’officier d’artillerie dans le film Pour le mérite (Karl Ritter, UFA 1938). Au théâtre de Cracovie, ou il fut engagé de 1941 jusqu’à sa mobilisation dans la Wehrmacht en 1944, il joua notamment dans Uta von Naumburg de Felix Dhünen – alias Franz Sondiger – (en 1943) et autres pièces en vogue sous le 3ème Reich. Après guerre, au théâtre de Baden-Baden, il joua dans Als der Krieg zu Ende war, de Max Frisch, pour sa création en Allemagne (31 mars 1950). Il se fit aussi entendre à la radio (SWR), au début des années 50, par exemple dans Was sollen wir tun, une biographie de Tolstoï (1950) ou dans des Hörspiel, pièces radiodiffusées, comme Der veruntreute Himmel de Franz Werfel (1951). Plus tard, au Kammertheater de Fribourg, il incarna par exemple, en décembre 1961, Thomas d’Esquivel dans la courte pièce Die Sacramentskutsche (Le carosse du Saint-Sacrement) de Prosper Mérimée.