Kiepura jan
Jan Kiepura (1902-1966)
venu chanter au théâtre de Teplitz-Schönau en 1927
Jan Kiepura (Sosnowiec, 16 mai 1902 – Harrisson, NY, 15 août 1966) était un ténor polonais (naturalisé américain en 1946). Après ses études au conservatoire de Varsovie, il fit ses débuts à Lvóv dans Faust, en 1924. Il chanta ensuite à Varsovie et à Poznań. En 1926, il débuta à l’Opéra de Vienne dans le rôle de Cavaradossi dans Tosca (Puccini). L’année suivante, il participa à la création de Das Wunder der Heliane d’ Erich Korngold, aux côtés de Lotte Lehmann, à Hambourg. Il débuta à l’Opéra d’État de Berlin en 1929, en duc de Mantoue dans Rigoletto (Verdi). Il parut aussi au Royal Opera House de Londres en 1927, au Palais Garnier de Paris et à La Scala de Milan en 1928 puis à Buenos Aires et São Paulo, et débuta aux États-Unis au Lyric Opera de Chicago en 1931, et au Metropolitan Opera de New York en 1938. Il s’illustra dans les rôles de ténor lyrico spinto des répertoires italien et français, notamment dans Alfredo dans La Traviata, Cavaradossi dans Tosca, Calaf dans Turandot, Des Grieux dans Manon, Don José dans Carmen, Rodolphe dans La Bohème. Parallèlement à sa carrière à l’opéra, il entama en 1931 une spectaculaire carrière cinématographique, qui lui valut une immense popularité, notamment La ville chantante (Carmine Gallone, 1931), La chanson d’une nuit (Anatol Litvak, 1932), Mon cœur t’appelle (Gallone, 1934), où il rencontra la soprano Martha Eggerth qu’il épousa en 1936, Valse brillante (Jean Boyer, 1948), Le Pays du sourire (Hans Deppe, 1952). Sa voix éclatante, à l’aigu impressionnant, à la fois ample et souple, lui permettait d’aborder avec égal succès l’opéra, l’opérette et la comédie musicale. En 1939, après l’invasion de la Pologne par Hitler, il quitta momentanément la scène pour s’engager comme volontaire dans l’armée polonaise en France. De son côté, sa femme, Martha Eggerth s’engagea pour servir dans la Croix Rouge polonaise.