Hagen Fritz
Fritz Hagen (1903 – 1979)
Teplitz-Schönau en 1930-31
Fritz Hagen (né le 24 juillet 1903), étudia le théâtre à la Kunstakademie de Nuremberg jusqu’en 1924. Il commença sa carrière d’acteur à Sonderhausen de 1926 à 1930. Il fut engagé à Teplitz-Schönau pour la saison 1930-31, pour tenir de petits rôles et pour mettre en scène, suite aux départs simultanés de Leopold Dudek, Walter Taub et Benno Smytt. Il s’acquitta – à en croire la presse – fort bien de ces deux tâches. Comme acteur, il débuta sur la scène du Stadttheater en jouant Polonius dans Hamlet. Puis, en novembre, il joua Merten dans Sektion Rahnstetten (Corrinth), le Kommerzenrat Gerstenkorn dans Menschen im Hotel (V.Baum) et le vétérinaire Unzelmann dans Sturm im Wasserglas (B.Frank). En janvier et février 1931, il joua Adam dans Maria-Magdalena (Hebbel), Crassus dans Der Kaiser von Amerika (Shaw) et l’agent de théâtre Held dans Komparserie (Duschinsky). Au printemps il joua notamment Dumary dans Die Sache die sich Liebe nennt (Burke), Colleon dans Eins, Zwei, Drei (Molnar), Clemenceau dans Die Affäre Dreyfus (Rehfisch/Herzog). Par ailleurs il mit en scéne Das Lamm des Armen (Zweig), Sektion Rahnstetten (Corrinth), Meine liebe dumme Mama (Nerz/Mayer) et Ein, Zwei, Drei, mais surtout des opéras : Ariane à Naxos (R.Strauss) en novembre 1930, Rusalka (Dvorak) et Carmen (Bizet) en janvier 1931, puis encore Le médecin malgré lui (Gounod) et la Gioconda (Ponchelli) en mai et juin. Après Teplitz-Schönau, Fritz Hagen fut engagé comme Oberspielleiter au Intimen Theater de Nuremberg (1932-33) et participa à des Hörspiele à la radio de Francfort/M. Très engagé contre le nazisme dès l’origine, il participa à des activités de résistance (tracts, réunions illégales) jusqu’en juillet 1933 où, recherché par la police, il s’exila en France avec sa femme (Margerite Schreier). En France, il travailla comme peintre, participa à la publication de la revue « l’Art vivant », fut membre du front antifasciste des artistes et écrivains. Il fut interné à Gurs en 1939 mais parvint à en sortir et reprit des activités antifascistes clandestines. En mai 1944, il rejoignit un groupe de maquisards. Après la Libération, Fritz Hagen devint professeur de dessin à l’école de l’ORT à Paris puis, jusqu’en 1950, rédacteur en chef des émissions en allemand de la radiodiffusion française. Par la suite, romancier, essayiste, conférencier, traducteur, il organisa aussi des expositions en Allemagne (à Nuremberg en 1973 ou à Duisbourg en 1974). Fritz Hagen est mort à Saint-Cloud le 24 février 1979.