26-12-1931 : Johann Strauss, Methusalem
Samedi 26 décembre 1931
Création dune nouvelle adaptation de Prinz Methusalem, de Johann Strauss fils
Prinz Methusalem avait été composé par Johann Strauss fils (1825-1899) sur un livret de Victor Wilder et Alfred Delacourt, si peu satisfaisant qu’il fit déjà l’objet d’une adaptation (de Karl Treumann) lors de la création à Vienne en 1877. La représentation de cette « opérette comique » en 3 actes à Teplitz-Schönau fut la création pour la République Tchécoslovaque d’une nouvelle version allemande, avec livret de Bela Jenbach et Peter Herz, adapté par Karl Pausperl.
Ce fut une représentation de fête, dans la grande salle, au lendemain de noël 1931, mise en scène conjointement par Fritz Kennemann et Dolf Kaliger, avec des danses arrangées par Otto Aurich, dans des décors de Richard Zikesch et des costumes préparés par Hedwig et Konstantin Bloch. Le chef Hellfried Schroll dirigeait l’orchestre. La salle était comble.
L’opérette se déroule dans une Italie imaginaire « il y a plus de cent ans ». Il s’agit de querelles de succession et de révolutions. Le prince Methusalem de Ricarac (incarné ce soir là par Erik Sylvester) doit, sur les instances de son père Sigismund de Trocadero (Erwin Saldern) épouser la fille de ce dernier, la belle Pulcinella (Lilli Faihs-Tichler). Les raisons sont politiques: il s’agit de mettre fin à la séparation des deux pays. Après le mariage des jeunes gens, on apprend à la cour que le duc Cyprien de Ricarac (Otto Aurich), père du prince Methusalem, a perdu tout pouvoir sur son pays suite à une révolution. Sigismund et sa fille Pulcinella quittent alors la fête, mais Methusalem s’introduit la nuit tombé dans la chambre à coucher de sa toute récente femme et y reste pour ce qu’on devine. Les rebelles proposent ensuite au prince Sigismund de prendre le pouvoir à Ricarac mais, alors que celui-ci vient d’accepter, le duc Cyprien parvient à reprendre le contrôle de son état. Une nouvelle guerre menace ! Heureusement, une ruse de Pulcinella, par le biais d’une fausse lettre de promotion, permet au prince Methusalem d’être nommé maréchal de l’armée de Ricarac. Et celui-ci, plutôt que la guerre, organise une grande fête de la réconciliation.
La distribution, dans les rôles secondaires, était complété par Walter Höfermayer (Marquis Carbonazzi, président du conseil), Gisa Dorn-Zikesch (Sophistica, épouse de Cyprien), Kurt Walldorf (Comte Finochio, chef du protocole), Hans Dewelak (Vulcanio, ministre de la guerre), Edmund Binder (Zamborini, ministre des beaux-arts), Mamertus Justian (Opulente, ministre de l’économie), Viktor Justian (Spadi, capitaine de la garde), Hans Marischler (valet de chambre) et enfin les camarades de Pulcinella : Hanni Dorn (Ernesta), Tilde Maschek (Arabella) Hilde Wieger (Angelika), Franzi Greunzinger (Francesca) Margarethe Schön (Viola) et Trude Verné (Giovanna), toutes choristes au Neues Stadttheater.
Il y eut un long entracte après le 1er acte, un court après le 2d. Le public fut ravi de la soirée.