16-05-1931 : Ralf Benatsky, Im weissen Rössl
Dimanche 16 mai 1931
Création pour la Tchécoslovaquie de l’opérette Im weissen Rössl
(L’auberge du Cheval Blanc) de Ralph Benatsky
Im weissen Rössl, sans doute l’œuvre la plus populaire de l’histoire de l’opérette, fut créée le 8 novembre 1930 au Grosses Schauspielhaus de Berlin. Le livret, inspiré d’une comédie du même titre (écrite par Blumenthal et Kadelburg à la fin du XIXème siècle), était de Hans Müller, les paroles des chansons de Rober Gilbert et la musique de Ralph Benatzky, avec cependant trois airs de Robert Stolz, un de Robert Gilbert et un de Bruno Granichstaedten car Ralph Benatsky dut faire appel à ces confrères musiciens pour terminer à temps l’œuvre (commandée en 1930 par le réalisateur Erik Charell). Par la suite, le triomphe fut tel que l’opérette fut jouée dans de nombreux pays et traduites dans dix langues (la version française de l’Auberge du Cheval Blanc fut créée en octobre 1932 au théâtre Mogador à Paris).
La création pour la Tchécoslovaquie, le dimanche 16 mai 1931 (sept mois après la première berlinoise) eut lieu au Neues Stadttheater de Teplitz-Schönau dirigé par Fritz Kennemann, dans une mise en scène de Dolf Kaliger, un orchestre sous la direction de Hellfried Schroll et des danses arrangées par Otto Aurich.
L’opérette débute avec l’accueil des touristes à l’auberge par un solo de tyrolienne. Leopold, maître d’hôtel à l’auberge Im weissen Rössl, est éperdument amoureux de sa patronne Josepha. Mais la patronne de l’auberge le rabroue constamment, n’ayant d’yeux que pour l’un de ses clients, l’avocat Otto Siedler. Séjournent aussi à l’auberge le professeur Hinzelmann et sa fille Klärchen. Quand arrive à l’auberge un certain Gieseke, accompagné de sa fille Ottilie, Leopold le prend tout de suite en sympathie car celui-ci est justement en procès avec un client de l’avocat Siedler: Sigismund. Leopold offre aux Gieseke père et fille la chambre réservée par maitre Siedler, au grand dam de la patronne. Excédée, celle-ci finit par congédier Leopold. Mais voici que l’empereur François-Joseph en personne annonce sa venue à l’auberge. Josefa panique, et rappelle Leopold qui, malgré quelques gaffes, prend en charge l’empereur. Lors d’un entretien avec Josefa, l’empereur lui explique que, dans la vie, on ne peut pas toujours avoir ce que l’on désire et qu’elle devrait plutôt oublier Siedler pour répondre à l’amour de Leopold. Et tout se termine par des mariages : Josepha avec Leopold, et Siedler avec Ottilie…
Lors de la création teplitzoise, le rôle de Leopold était tenu par Otto Aurich, celui de l’aubergiste Josepha, par Emmy Panzer, celui de l’avocat Siedler par Peter Rausch, celui de Gieseke par Werner Hammer, Pour les rôles secondaires, Erwin Saldern était Sigismund, Jaromir Klüger le Prof. Hinzelmann et Hertha Jensen sa fille Klärchen, Ada Toros était Ottilie et Dolf Kaliger lui-même jouait l’empereur François-Joseph.
Le succès de Im weissen Rössl à Teplitz fut triomphal. Il y eut encore 16 représentations avant la fin de la saison 1930-31 et au total près de 60 représentations dans la grande salle jusqu’à la fin de la saison 1931-32.